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TERRE DE VERONE






EXPOSITION du 6 mars au 6 avril 2025


VERNISSAGE jeudi 6 mars à 18 h 2025




La Galerie DECORDE a le plaisir de présenter "Terre de Vérone", une exposition d’art contemporain rendant hommage à l’héritage pictural de Paul Véronèse. Cette rencontre artistique met en dialogue les œuvres de Diego Pagin et Nephtalie Bibas, deux créateurs aux univers singuliers, réunis par une exploration commune de la matière et de l’émotion.








Diego PAGIN, artiste suisse né en 1944, débute par une brillante carrière musicale avant de se consacrer pleinement aux arts visuels. Expérimentateur audacieux, il manipule des matériaux atypiques, silicone blanc monochrome, dans une quête de textures et de reliefs qui interrogent le regard et la perception du spectateur. Son travail, à la frontière de l’abstraction et de la spontanéité, est exposé en France, en Autriche et en Suisse.


Nephtalie BIBAS, peintre argentin né dans les années 50, se définit comme un citoyen du monde. Son art, imprégné de ses voyages et de ses rencontres, traduit une quête incessante de sens et d’imprévu. Invité par son ami Diego PAGIN à partager cet événement, il apporte un contrepoint poétique où l’invisible côtoie l’improbable.

Face à face, leurs œuvres dialoguent, s’observent et invitent le visiteur à une déambulation à travers des univers contrastés, à la rencontre d’une émotion insaisissable et profondément intime.


Un dialogue profond ..


Les œuvres de Diego Pagin et Nephtalie BIBAS engagent un dialogue profond. Tous deux autodidactes, ils partagent une profonde amitié ainsi qu'une conception de l'art dans laquelle « la forme devient l'expression d'un contenu intérieur » de manière intuitive, immédiate et, à certains égards, visionnaire. De cette matrice commune émergent des œuvres très diversifiées, presque antithétiques, mais capables de se fondre dans une dimension unifiée. Nephtalie BIBAS choisit le mouvement dans ses tableaux, des touches de couleur denses prennent un rythme tourbillonnant et des figures vaguement anthropomorphes paraissent se mouvoir à un rythme de danse et projettent leur dynamisme dans l'espace qui les entourent. Une énergie intense et un mouvement véhément imprègnent toutes ses peintures, qu'elles soient caractérisées par un chromatisme parfois explosif, ou qu'elles soient basées sur le contraste brutal du noir et du blanc, comme pour représenter la tension entre le yin et le yang, recomposée cependant en un équilibre de forces, en une harmonie supérieure.


Diego Pagin choisit plutôt la stase et une forme d'intuition artistique qui est distillée par la réflexion intellectuelle. Son atelier devient alors un laboratoire alchimique où la matière change et se transforme, et où les frontières entre nature et artifice, réalité et représentation, animé et inanimé sont de plus en plus floues. Sa matière de choix est le silicone, qu'il moule, tourne et décline dans les sujets de ses tableaux, dans des paysages de rêve blancs sur lesquels la lumière naturelle dessine des ombres douces, ou dans des textures tissées de mailles ou d'empiècements de crin, ou encore dans un univers de petits signes, un code dirait-on, où c'est la couleur (noire pour la plupart) qui fait contrepoids au blanc absolu de la matière principale. Dans les « objets sculpturaux », c'est encore la silicone qui est le médium capable de révéler le « son intérieur » de la forme, dans sa dimension d'immobilité apparente. Et donc, immobile, là devant nos yeux, une pair de chaussures de femme jetées, ou quelques livres, posés sur la table basse, que personne ne feuillettera plus, immobile la poussière ramassée dans la balayette pour le balayage, immobile le petit homme les mains dans les poches qui a les cheveux et les pans de sa veste soulevés par le vent dans un pli éternel, immobile dans son écrin de cristal la fameuse banane de Warhol, immobile même une hache qui, dans les intentions de l'artiste, venait de se réfugier dans la cage d'un petit oiseau, afin de transfigurer sa nature violente en grâce et en légèreté. Le silicium de Diego Pagin, comme la poussière ou la neige silencieuse, recouvre tout, cristallise les formes, semble plier la réalité à de nouvelles significations et suggère, dans une dimension tangible et en même temps invisible, de nouvelles destinations.

Rita Rusich

historienne de l'art


Exposition du 6 mars au 6 avril 2025 à la Galerie DECORDE, 5 rue de Molsheim, Strasbourg.

 

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GALERIE D'ART CONTEMPORAIN

PEINTURE - SCULPTURE - PHOTOGRAPHIE - EDITION

DEPUIS 1993

© 2023 par Galerie Philippe Decorde. 

5 Rue de Molsheim 67000 Strasbourg

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